AMERICA
Sarah Roshem travaille sur ce qui peut lier la science à l’art, sur la recherche médicale. Sarah Roshem utilise le plus souvent la cire comme substitut de l’être humain. Le moulage en cire représente le corps figé dans une expression éternelle, il défie le temps et produit l’image parfaite d’un être au-delà de son existence. Les personnages de Sarah Roshem sont à l’échelle humaine, ils sont l’expression d’une certaine cartographie américaine liée aux cartoons, à la fiction. L’échelle 1 les humanise, les rends plus vivants que s’ils existaient vraiment.
Ces personnages forment un conciliabule et s’exhibent pour le visiteur, ils sont placés sur ce qui pourrait être des socles réservés aux lions dans une forme de domptage où le public (audible) applaudie leurs excès.
Ce sont des êtres marqués, des pitres dont les blessures amusent la galerie.
Paillettes jonchant le sol, sonorité ronflante de cymbales étouffées et trompette bouchées, rires et applaudissement, sommes nous au cirque ? Les freaks tatoués exhalent des parfums de matière rance, de sueurs perlant sur les cuirs tannés. SR Labo s’empare du burlesque et l’approfondit, le détourne, effeuille les strates insondées d’un rêve dont le décor est resté figé sur place et qui par l’entremise d’un rayon de lumière fait surgit tout un univers hanté par une Amérique fabulée.
Laurent Quenehen
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